À la défense des droits des enfants en situation de handicap
Depuis 1978, Louise Brissette de Saint-Anselme, comté de Bellechasse, a adopté 44 enfants en situation de handicap physique ou intellectuel pour leur donner une vie familiale où ils peuvent s’épanouir. Après avoir obtenu un diplôme en physiothérapie de l’Université de Montréal et un autre en ostéopathie du Collège ostéopathique, elle a été coopérante pour le SUCO en Équateur en 1967. De retour au Québec, elle s’occupe de soins à domicile jusqu'en 1975 puis se rend au Cameroun où elle travaille avec des enfants handicapés pour les œuvres du Cardinal Léger. Elle adopte son premier enfant handicapé en 1978 et fonde l'organisme « Les Enfants d'Amour » en 1985. Madame Brissette a reçu de nombreux prix, notamment la Médaille du service mondial Kiwanis (1998), l’Ordre national du Québec (1989), l’Ordre du Canada (1990), la Médaille du 150e de l'Université de Montréal (1994) et la Médaille d’honneur de l’Assemblée nationale (2014).
La mission de Louise Brissette est d’offrir un foyer d’adoption pour des enfants en situation de handicap physique et/ou intellectuel ainsi que d’offrir gratuitement des soins aux enfants vivant en milieu défavorisé.
C’est en 1978 que cette célibataire fonde sa famille en adoptant son premier enfant handicapé, Jean-Benoît, un bébé de sept mois avec une paraplégie sévère, abandonné à l’hôpital Sainte-Justine. On avait dit à madame Brissette qu’il serait toujours déficient intellectuel profond. Pourtant, aujourd’hui, Jean-Benoît travaille, habite seul dans sa maison et conduit son auto adaptée. Au fil des ans, de nombreux autres enfants, venus du Québec et d’ailleurs, lui ont été confiés.
Pour cette physiothérapeute et ostéopathe très croyante, l’important est d’accorder un milieu familial à tous ces enfants vulnérables et de leur éviter la vie en institution. L’adoption lui permet de créer des racines et de donner à chaque enfant une famille, des frères et des sœurs, et surtout, un sentiment d’appartenance et de sécurité.
En 1985, elle fonde avec quelques bénévoles la fondation « Les Enfants d'Amour » qui lui permet de recueillir des fonds pour soutenir sa famille qui grandit toujours. Cette fondation compte désormais une quinzaine de bénévoles et, selon les saisons, jusqu’à dix employés réguliers. De plus, la création de la fondation lui permet de lancer le projet les « Mercredis thérapeutiques » où, avec le concours de divers professionnels de la santé partageant les mêmes idéaux, sont accueillis et traités gratuitement chaque année plus de 100 enfants provenant de milieux défavorisés.
À sa vaste maison plusieurs fois agrandie, est venue se greffer, au fil des ans et des dons privés, une maison surnommée « La petite école » que fréquentent les enfants les plus lourdement handicapés alors que les autres vont à l’école régulière locale. Il y a aussi un gymnase, un atelier pédagogique et de petits logements où à l’âge adulte certains font l'apprentissage de l’autonomie.
Rien n’arrête madame Brissette. C’est une femme de défis. En 1994, elle a emmené sa famille à Rome pour y rencontrer le pape Jean-Paul II, et quelques années plus tard, elle les amenait en pèlerinage en France à Notre-Dame-de-la-Salette puis en Suisse à l’école d’ostéopathie et plus récemment en Haïti.
En effet, depuis l'automne 2013, madame Brissette a fondé une maison familiale pour jeunes enfants handicapés abandonnés à Port-au-Prince où elle se rend régulièrement avec certains de ses enfants dans l’attente de la construction de sa propre maison à St-Michel du sud, petite communauté haïtienne située à deux heures de Port-au-Prince. C’est à la suite du terrible séisme de janvier 2010 qu’elle y a établi un foyer pour enfants vulnérables avec le soutien de l’évêque local et du Secrétaire d'État à l’intégration des personnes handicapées.
La Charte des droits et libertés de la personne protège les droits de toutes les personnes qui se trouvent au Québec, incluant ceux des enfants et des adolescents. L’engagement de Louise Brissette contribue à garantir aux enfants en situation de handicap leurs droits fondamentaux, tels les droits à la vie, ainsi qu’à la sûreté, à l’intégrité et à la liberté de leur personne (article 1), le droit à l’égalité (article 10) ainsi que l’article 39 qui garantit leur droit à la protection, à la sécurité et à l'attention que ses parents ou les personnes qui en tiennent lieu peuvent leur donner.
« Mon vœu est que les enfants puissent naître pour être aimés tel qu’ils sont et tels qu’ils le seront dans un monde d’amour où l’accueil serait inconditionnel. »
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