À la défense des droits des femmes autochtones
Dynamique, allumée et engagée, Melissa Mollen Dupuis fait partie d’une nouvelle génération de jeunes Autochtones qui font entendre leurs voix sur la place publique. Cofondatrice du mouvement Idle No More Québec et présidente du Wapikoni, madame Mollen Dupuis est Innu, originaire d’Ekuanitshit sur la Côte-Nord. À travers son travail d’animatrice à Montréal Autochtone et au Jardin des Premières Nations pendant 13 ans, elle expose et partage la richesse de cette culture à la communauté de Montréal. À travers les arts visuels, l’animation, la vidéo, la performance et le conte, elle explore des avenues contemporaines d’interprétations de la culture des Premières Nations. Comédienne dans plusieurs séries autochtones, elle est aussi engagée dans le milieu culturel et communautaire autochtone avec le Réseau pour la stratégie urbaine de la communauté autochtone à Montréal, le Wapikoni et Idle No More au Québec.
Idle No More qui signifie « fini l’inertie » ou « fini l’inaction » désigne le mouvement de contestation autochtone du Canada déployé en réaction à l'adoption par le gouvernement Harper d’une loi mammouth, la Loi C-45, qui a modifié de nombreuses autres lois, dont celles sur les eaux navigables, les évaluations environnementales et les dispositions de la Loi sur les Indiens portant sur l’attribution des terres, violant ainsi des traités ancestraux.
Devant l’ampleur du mouvement créé au Canada anglais, Widia Larivière et Melissa Mollen Dupuis décident de créer la section québécoise du mouvement. Elles ont ainsi organisé plusieurs vigiles et manifestations depuis décembre 2012, qui ont rassemblé des centaines de personnes, Autochtones et non autochtones. Au mois d'octobre 2015, Idle No More Québec a tenu une vigile en solidarité avec les femmes autochtones de Val-d’Or qui a réuni plus de 2 000 personnes à Montréal.
Depuis 2013, madame Mollen Dupuis est animatrice communautaire à Montréal autochtone. Les services offerts par cet organisme répondent à la mission d’un centre d’amitié autochtone et voient à améliorer la qualité de vie des citoyens autochtones de la ville de Montréal, à promouvoir leur culture et à favoriser la cohabitation harmonieuse dans leur milieu. Il répond aux besoins de la communauté autochtone, et ce, en complémentarité des services déjà offerts par les autres organisations de la métropole.
En 2013, elle a été responsable des médias sociaux lors du passage de la Commission Vérité et Réconciliation à Montréal. Elle a ainsi contribué à diffuser la vérité sur les 150 000 enfants autochtones qui ont fréquenté les pensionnats autochtones, victimes d'un génocide culturel au Canada.
En tant qu’artiste multidisciplinaire, elle a créé plusieurs performances en lien avec les droits des femmes autochtones et les discriminations qu’elles vivent. En plus de faire connaître, par l’art, les drames vécus par les femmes, elle souhaite remettre à l’avant-plan le rôle de leader des femmes autochtones qui, selon elle, a été oublié avec la colonisation. Elle se définit comme féministe autochtone, faisant référence à un féminisme inclusif de la famille.
Elle a aussi été participante-cinéaste du Wapikoni. Elle a réalisé des films qui lui ont permis de combiner art et engagement social. Selon elle, en mettant l’oralité de l’avant et en utilisant la narration et le visuel comme modes de transmission, la vidéo est finalement une forme d’expression artistique très autochtone. Elle a réalisé quatre courts métrages sous l’égide du Wapikoni : Femmes autochtones disparues et assassinées, O, Nanapush et la tortue et Nitanish. Ces productions traitent de la transmission et de la protection des traditions autochtones et dénoncent des situations de discrimination. Depuis 2015, elle est présidente du Wapikoni.
Toutes les actions de Melissa Mollen Dupuis ont pour but de favoriser le respect des droits fondamentaux, ancestraux, économiques, sociaux et culturels des peuples autochtones au Québec. En ce sens, son implication est directement liée à la promotion et au respect des principes contenus dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec.
« Que l’apparition des Premières nations dans les médias de masse et à travers les médias sociaux aident à défaire et renverser les effets du racisme, de la discrimination et permette un nouveau dialogue entre Autochtones et allochtones. »
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